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Le retour du fils

Regarde fils, regarde, à l’autre bout des yeux,
Cette terre fertile se marier à la nôtre, Qui de ses vallons réchauffent nos sillons, Tel un puzzle géant dont les pièces se mordent, C'est la terre d'Angêle, son arbre, sa maison. Faits de creux et de bosses imprégnés de sueur
Nos lopins s'épousent comme un pressentiment,
J'ai suivi ton regard par ton esprit troublé, Tes mains tremblaient alors comme l’épi au vent, Ce bonheur-là réchauffe les vieilleries du coeur. C'est une femme forte connaissant les labours,
Elle s'épuise à la che dès l'aurore venue,
Je l'épie au printemps quand le temps se rebelle,
Courbée sur les sillons avec ses bras d'amour
Comme nos jeunes ceps elle fera sa place.
Nos fermes face à face tel un couple attable
Ont des silences creux, les étables sont vides
Les champs sont abandon, les meules amaigries,
Pétris par la douleur, les murs sont fatigués.
Enracine tes bras autour de cette femme.
Les clôtures tombées, la vie ira courir
Enjamber les barrières sans jamais s'essouffler
Auprès des arbres noirs qui bordent la clairière,
De mon banc, je pourrai, si ma vue le permet Vous voir ainsi courbés tous deux sur notre terre. CLBF